ma noire, son cul et dos

L’entrée de marbre était froide mais elle m’attendait en haut du majestueux escalier de ce manoir, comme une rose dont le parfum vous offre d’irrésistibles sensations. Dans un contraste total avec l’endroit.
Elle murmure, et de la voir dans ce linge violet brillant me donnerait presque des envies de meurtre. Son dos nu, ces hanches, sa croupe sont un rêve de volupté. Voie inaudible, et pourtant je la suis direction le grand salon.
Elle s’installe, un livre à la main. Seul un chandelier nous éclaire, mettant son teint ébène en valeur, laissant ses jambes dans la pénombre et le secret du lieu, du moment ; nourrissant l’imagination jusqu’à me faire monter la moutarde au nez.
Rester placide, comme elle.
Ces grands yeux noirs se concentrent sur le livre, me regardent, replongent dans l’encre noir de ses pensées.
J’ai du mal à percer son secret, comprendre ses envies. Je ne sais si je dois continuer de l’observer en silence ou m’asseoir et lire à mon tour.
Sa main glisse le long de sa jambe, douceur incongrue et vague sous une lumière chaude qui vacille. Elle souffle soudain, et nous voilà dans le noir.
Je crois que j’ai un peu peur. Est-ce qu’elle va utiliser un poignard, une matraque et me régler mon compte…?
Elle choisit la corde et je la sens glisser contre moi, lier doucement mes poignets au voltaire sur lequel j’avais posé mon séant. Comme un poison, elle glisse en moi dans une douce musique interdite, proche de la mort.
Pourtant je me sens bien vivant quand elle me déshabille langoureusement, laissant sa peau douce titiller chaque cm de mon corps, peu à peu, nu. Je frissonne quand je sens sa poitrine glisser le long de mons bras. Je veux la toucher de bout des doigts, je veux… !
Un téton qui glisse sur ma joue, je bois à la lie de son plaisir, elle lâche un petit cri sourd. C’est doux comme une olive, je sens son huile parfumée enduire mon corps.
Ses lèvres touchent doucement mon gland, je résiste, elle me pousse à bout et je la sens si bien, pleine et proche de la rupture. Un cri sournois, faible et aigüe me fait lâcher toute résistance. Tout est en elle, je lâche moi aussi un cri sombre et roque…
Nous sommes tous les deux en transe, elle me détache et nous continuons la danse, jusqu’au bout de la nuit. Comme un jeu qui ne finit pas, comme une enquête interminable sans coupable à inculper.
Nous ne sommes pourtant pas si innocent…

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